Monday 22 January 2018

Un monde humain sans affrontement est-il pensable ? Conférence de Mme Ferréol (résumé de M. Engels)


Introduction

Le questionnement du monde humain sans affrontement est relié à la recherche d’un monde idéal, d’une utopie. L’utopie est un idéal, où la société dans son ensemble tend vers un âge d’or, un paradis, un jardin où règne la paix et où la société serait autogérée. Dans une utopie, il n’y a pas d’affrontement et donc pas de guerres.

Un monde humain sans affrontement, en paix, n’est pas inconcevable : on pourrait penser qu’avec l’effort de chacun, on puisse tenter de mettre en œuvre une paix globale. Le philosophe allemand Emmanuel Kant a, par exemple, théorisé les principes nécessaires afin d’obtenir une « paix perpétuelle ». (cf. Vers la paix perpétuelle, Kant, 1795) Dans notre société, des conflits liés à des inégalités existent, et cette poursuite d’une paix mondiale semble juste et réaliste. Mais, l’idée d’un monde sans affrontement peut-elle être considérée comme possible ou juste pensable ? Si la théorie semble valable et juste, est-il seulement possible de l’appliquer en acte ?

La notion d’affrontement

Il est nécessaire de traiter d’abord le concept d’affrontement. Par définition, l’affrontement est un conflit qui nécessite la présence de deux partis qui luttent l’un contre l’autre, de manière frontale. L’affrontement n’est pas nécessairement associé à la violence. En effet, un mouvement de grève, une manifestation, un mouvement pacifiste peuvent s’opposer à une autre organisation sans pour autant mobiliser de la violence. Aussi, la désobéissance civile s’inscrit dans l’affrontement sans forcément comporter de violence.

La violence est la force exercée par une personne ou un groupe de personnes pour soumettre, contraindre quelqu'un, dans un but particulier. C’est un comportement, un usage de la force illégitime, en vue de la destruction d’autrui dans son intégrité, sa liberté, son autonomie. Elle se décline en différentes intensités, de l’endoctrinement où la lutte est inexistante, jusqu’à l’acte polémique (du grec πολεμικός (polémikos), « qui est relatif à la guerre »).

La violence peut donc être dissociée de la mise en jeu physique. Par exemple, lors de l’utilisation d’instruments de mort comme les bombes (atomiques, chimiques, ou celles utilisées lors d’attaques terroristes). La violence se fait comme un intermédiaire sans adversaire, la violence qui en résulte n’est pas le résultat d’une lutte directe. L’acte meurtrier, relatif à la violence, peut donc être aussi différencié de l’affrontement.

La notion de Monde

Notre thème évoque aussi la notion de monde. Ceci rappelle la thèse du philosophe Leibniz du « meilleur des mondes possibles », qui ne sera pas traitée ici. Le terme de « monde » peut être défini de deux manières : dans un premier temps, il est relatif à l’univers matériel, aux phénomènes physiques étudiés. Il peut être aussi associé au cadre de vie des individus, à la culture, à la société en général.

a) Le monde : définition des Grecs

Dans l’histoire de la philosophie, chez les philosophes grecs, le terme de monde se rapporte au terme κόσμος (cosmos), décrivant à la fois le monde, l’ordre et la parure. Les grecs concevaient donc l’univers comme étant ordonné, cohérent, harmonieux. Des philosophes comme Platon pensaient que la Nature était juste, bonne et prenait le dessus sur la démesure, le désordre et la violence. Leur théorie du monde, ou cosmologie est dite « finaliste », c’est-à-dire en vue d’une fin, ayant un objectif. On peut se rapporter au travail du philosophe Hésiode, dans Les Travaux et les Jours, ou la Théogonie.

Ainsi, le modèle de la cité, la société idéale doit être à l’image de la nature, du monde juste et ordonné. Dans la société athénienne par exemple, Platon et Socrate remettent souvent en question l’autorité des prêtres. Pour ces deux philosophes du Ve siècle av. J.-C. les hommes doivent obéir à une loi respectable et respectée, à un ordre idéal. Platon explique que la cité devrait être gouvernée et appartenir aux philosophes et aux citoyens, les politiques et les sophistes en étant écartés, de même que les esclaves et les femmes. Le civisme grec pense que la cohérence de la cité repose sur la φιλία (philia) ou l’amitié, impliquée dans les relations humaines mais aussi dans l’attitude politique.

Pourtant, pour assurer l’indépendance et la pérennité de la cité, il était nécessaire qu’il y ait des guerres entre les cités. Le citoyen attaché à sa cité devait ainsi s’attacher à combattre pour elle. Ses sentiments d’appartenance et de sauvegarde de son indépendance étaient associés à une défense par les armes. Jacqueline de Romilly évoque ce principe dans La Grèce antique à la découverte de la liberté (1991).

b) Le concept de l’utopie

Le questionnement autour du monde évolue avec le temps. Après la révolution copernicienne, la conception du monde n’est plus stable, la Terre tourne autour du Soleil et la nature ne devient plus un modèle à suivre. Des philosophes humanistes à la Renaissance vont s’inspirer des anciens tout en redéfinissant l’homme comme un être de culture. La recherche d’une excellence dans le monde va mener à la conception d’une société idéale : l’utopie, développée par le philosophe anglais Thomas More. Le terme « utopie » provient οὐ-τόπος (ou-topos), signifiant le « non-lieu », le « nulle part », l’ « ailleurs »…

Le concept d’utopie se retrouve dès l’antiquité dans le mythe de l’Atlantide, présente dans le dialogue du Critias de Platon. Le mythe raconte le don d’une cité sur une île, donnée par les dieux et protégée des maux, où le bien est maître. Ce modèle a influencé Thomas More, dans son œuvre Utopia, Tommaso Campanella dans La Cité du Soleil et Francis Bacon dans La Nouvelle Atlantide. Ces écrits ont été vivement contestés de leur époque, car leurs auteurs ont été perçus alors comme des réformateurs sociaux critiquant leur société en proposant un nouveau modèle mettant un terme à l’avidité et la démesure des hommes.

Dans l’utopie de Thomas More, les individus ne sont pas soumis à une hiérarchie financière et politique : il n’y a ni or ni argent et plus de politique. Ce système sans gouvernement et égalitaire est encadré par des administrateurs, et chaque individu possède le même temps de travail, le même accès aux ressources et les mêmes loisirs. Cette société ne connaît ni misère, ni inégalités ou violence, mais efface tout droit à la vie privée, car tout est réglé pour l’individu dès sa naissance. Le bonheur est promis à tous, mais est conçu selon un modèle uniforme : en quoi la conception du bonheur est-elle la même pour tous ? Cet exemple montre qu’il peut exister des sociétés où l’affrontement est exclu, mais pas l’oppression.

Un autre élément intéressant de cette utopie est son caractère insulaire : la cité est située sur une île, elle est isolée. Or, une société ne peut s’exclure de relations avec l’extérieur, d’échanges économiques ou de déplacements de populations. Une vraie société possède ainsi toujours un lien avec d’autres sociétés, parfois d’affrontement ou de combat même si ce n’est pas nécessaire.

L’homme instable

Après avoir défini la notion de monde, il faut maintenant s’intéresser à l’homme, puisqu’il est question d’un « monde humain ». Intéressons-nous aux raisons de l’affrontement et du combat chez les hommes.

Pour certains philosophes, le combat est universel, dans le sens qu’il concerne tout ce qui existe dans le monde. Selon le philosophe présocratique Héraclite : « la guerre (polémos) est le père de toute chose ». Ce fragment célèbre exprime le conflit éternel, les contrariétés, les coexistences de contraires dans le monde de façon permanente (chaud/froid, bien/mal, …). Les contraires s’accordent et la belle harmonie naît de ce qui émerge de cette différence. Le monde est décrit comme instable dans sa composition.

D’autres philosophes et penseurs ont théorisé l’instabilité. Par exemple, Sigmund Freud, fondateur de la psychanalyse, a conceptualisé l’instabilité du monde en deux pulsions contraires chez l’homme : l’Eros et le Thanatos (respectivement la pulsion de vie et la pulsion de mort qui dirige chaque action qu’il entreprend).

Chez le philosophe Friedrich Nietzsche, l’identité n’existe pas, tout est toujours sous tension. L’homme n’est pas toujours violent, mais il possède une tension dans son être par nature qui le rend instable.

La guerre et d’autres activités violentes peuvent ainsi être caractérisées comme des opportunités d’évacuation de leur tension interne. Chez les Grecs de l’Antiquité, cela se traduisait par exemple par les fêtes, des Grandes Dionysies ; mais aussi par cette rivalité entre cités, codifiée et respectable. Ces activités étaient considérées comme permettant la catharsis, l’expulsion des tensions et passions des hommes contenues d’ordinaire.

Nous pouvons ainsi nous poser la question : comment évacuons-nous cette tension interne de nos jours, dans une société en paix ? On peut penser aux compétitions sportives où la violence exprimée est tacite, admise de façon implicite. Nietzsche évoque une solution dans Par-delà le Bien et le Mal, où il écrit : « Quand la paix règne, l'homme belliqueux se fait la guerre à lui-même. » Dans une société sans conflits, l’individu se retrouve confronté à lui-même et applique la violence sur sa personne.

Conclusion

En conclusion, élaborer un monde meilleur passerait par l’acceptation de la violence. Il semblerait nécessaire de convertir la violence en une autre forme, de l’intégrer à notre société par un moyen d’expression particulier. Un autre exemple des anciens est celui de la violence politique, la joute oratoire où l’adversaire est confronté dans une mise à mort symbolique. La violence était ainsi encadrée dans un espace de dialogue et avec un débouché politique effectif. Selon la philosophe Hannah Arendt, le dialogue se présente comme la marge d’égalité entre les hommes : l’humanité a besoin de dialogue.

Ainsi un monde humain sans affrontement n’est ni souhaitable, ni possible, ni pensable.

Il n’est pas souhaitable, car la réalisation d’un ordre théorique non violent dans la société aboutit à l’exemple de l’utopie irréalisable, isolée, autoritariste et où la vie privée n’existerait plus.

Il n’est pas possible, car l’individu possède un élan vital qui implique la lutte, le conflit et l’instabilité. On ne peut retirer à l’homme cette « insociable sociabilité » : l’homme est individualiste, a des besoins et désirs personnels, tout en ayant besoin des autres pour sa survie.

Enfin, il n’est pas pensable car, comme nous l’avons vu en introduction, il subsiste une réalité indépassable : l’affrontement peut ne pas être violent, et un monde sans affrontement contiendrait tout de même de la violence. A voir de quelles manières, l’homme peut, non pas l’extraire de lui-même mais en faire une force positive, créatrice, source de partage et d’amour. Un monde meilleur est un monde en métamorphose…

Wednesday 17 January 2018

QUICKQUESTIONS!

1.     What major world problem needs solving the most urgently?
2.     Why is the world in such a mess?
3.     Is “more” better than “less”?
4.     What is the solution to the refugee crisis?
5.     Is altruism overrated?
6.     What qualities make great leaders?
7.     How useful is the United Nations?
8.     Are all civilizations condemned to disappear?
9.     Are you anxious about the state of the world?
10. Are you nostalgic?
11. Do you believe in progress?
12. Do you see the world in a binary way (good vs bad)?
13. Do you have a utopian or a dystopian vision of the future?
14. What three things matter most to you?
15. What do you do to prevent environmental degradation?
16. What would you do with $100 billion?
17. Do you want others to change their attitudes and behaviour?
18. What makes you happy?
19. How many children would you want to adopt?
20. What is your greatest ambition?

Please send your answers as "comments" to this blog post! 😊

Monday 25 December 2017

To help you answer the question, here are a few comments...

There are several ways to answer the question "How can the world be made a better place?"...

The first is in the negative: the world cannot be made a better place. This is fatalistic, perhaps cynical; things are so bad that nothing can be done to save the world. It is too late and we are all doomed; the end is nigh!



The second response is also negative, but less pessimistic, more pragmatic: the world, in all its complexity, cannot be made “better” simply because the world is as it is (and as it has always been) and there is no point in trying to change it (which does not mean we should not make an effort to not make it worse!); it is a resigned acceptance of the status quo (or perhaps a “zen” attitude?). We are not necessarily doomed; let’s just see what happens next…



The third response is to consider that there is nothing really very wrong with the world; we are, in a sense, living in the best of all possible worlds and nothing really needs to be changed. Whatever efforts are made to improve things are futile since the world is part of a “grander design” we cannot conceive. The world’s situation may get worse or it may get better, and no effort will ever be efficient or sufficient to really change things. This might be considered (naïve) optimism; things seem bad but they have a point (that may not be immediately obvious), or even have a “good” side, somehow. It could be simply that events (such as a famine) are inevitable and will not last long anyway. Some things are good, others are bad; it makes for a kind of balance, over time… In the end, at least some of us are content and that is perhaps good enough. Plus, there are signs that things are in fact improving, for example: globalization has increased global GDP.



The fourth response is positive: by being optimistic (or visionary), and by promoting the idea that individual and collective efforts will sooner or later pay off, the world can surely be made a better place. People simply have to be convinced that the world’s problems can indeed be solved; we just have to find the ideas, the solutions and the means.



So, are you pessimistic, resigned, indifferent to, satisfied, or optimistic about the fate of the world? Do you believe the world cannot be made a better place or do you believe it can? What do you think is actually wrong and what are the causes of the world’s ills? To what extent can we act to improve the world? Do you want to do something to improve it? Do you feel you, personally, can do something? If yes, what exactly? What are you doing now to make the world a better place (and do you always “practice what you preach”!)? What do you want to do later to "save the world"? What does your “better world” look like? What ideas do you have about how the world can be made a better place (are your ideas realistic)? How many people share your vision? How efficient are the means to achieve your vision?

What are the world’s “problems”?

Economic problemscorruption, tax avoidance (tax havens), poverty, inequality, income disparity, exploitation, slavery, job insecurity, unemployment, unrewarding work, dangerous working conditions, child labour, strikes, inefficient workers' unions, weak labour law, globalization (?), robots (?), artificial intelligence (?), (lack of) growth (?), economic downturn (?), etc.

Political problemscorruption, abuse of power, incompetence, dictatorships, agressive (expansionist) regimes, rising international tension, violence (war, civil war, civil unrest), child soldiers, hunger, famine, the refugee crisis, slavery, extremism, terrorism, undermining of democracy, fake news, Brexit, undermining of judicial independence, attacks on press freedom, etc.

Social problems: poverty, violence, social injustice, social-spatial divide, poor housing, poor infrastructure, ignorance (lack of education), violence against women (sexism), violence against children, overpopulation, intolerance, prejudice (racism), religious intolerance, unstable family life, orphaned children, social isolation, poor care of the elderly, disability, disease, lack of health care, abuse of dangerous substances, selfishness, boredom, pessimism, unhappiness, poor mental health (care), obesity,  etc. 

Environmental problems: destruction of the biosphere, pollution, global warming, exploitation of animals, monotonous environments, urbanisation, limited natural resources, food insecurity, GMOs, natural and man-made catastrophes, etc.

What are the causes of all these problems?

There is no simple answer to this question! Are these problems due to lack of education? Or are they due to the fact that the people who have power are incapable of enabling progress, or because those who control resources are unwilling to share? Are they due to overpopulation (resulting in conflict over dwindling resources)? Perhaps individuals are psychologically or morally flawed and therefore the world remains a "bad" place? Maybe these problems stem from the fact that people are becoming more and more selfish and hedonistic (and altruism is no longer valued)? Are these problems divine punishment?! What is YOUR analysis  of the world's situation (or feelings about it)?

It would be useful to have a clear idea about why things are the way they are, since it might help us find efficient solutions... There are many theories put forward by intellectuals, philosophers, politicians, sociologists, political and economic theorists, etc., to explain the world's woes (and on how to solve them). Probably, there is no obvious fundamental cause (on which everyone can agree), and "problems" are, by definition, complex (they are interlinked, problems causing other problems).

What are the means to make the world “a better place”?

The means are political (legal, military, activistic), intellectual (cultural, educational, scientific, technological, religious), economic (through trade, job creation, aid, etc.), and personal (individuals' efforts, ideas and attitudes).

What is already being done, by whom and with what means, to make the world a better place?

  • International organisations: UN (UNESCO, UNICEF, etc.), EU, WTO, IMF, World Bank, etc.
  • National, regional and local governments (political and legal systems, armies and police)
  • NGOs: Oxfam, MSF, Red Cross, etc.
  • Grassroots mouvements and associations: LieU'topie, etc.
  • Individuals: Bill Gates, Malala Yousafzai, Elon Musk, Antonio Guterres, yourself, etc.
  • Businesses: TNCs, worker cooperatives, etc.
  • Religious organizations and promoters of various belief systems.

How efficient are these organizations and people in improving the world (what are their solutions and do their solutions work)?

Most of these organisations and individuals work, at the different scales and with different means, for peace, food security, greater solidarity, better education and health care, fairer sharing of resources, environmental protection, etc.

Judging by the growing tension in the world (wars, famine, terrorism, slavery, rising racism, political and religious extremes, social isolation, the refugee crisis, global warming, violence against women, etc.), the efficacy of all these organisations and influential (or ordinary) people appears limited... What do you think?

A naïve vision of a better world?

What kind of world do you want?

Most people hope for peace, justice, a family and real friends, rewarding work,  enough money to live decently, a good health care system and social security, a decent education, personal fulfilment, recognition, respect, happiness... Many people, however, want as much power, money and individual freedom as possible! Do you envisage a world in which altruism prevails, or one in which individuals can do as they please?

What are YOUR ideas to make the world a better place?

Your ideas may be humble (to do with personal life choices) or more ambitious (do you perhaps have a "grand scheme" to solve all the world's problems?!). 

Here are some ideas you might consider exploring in order to make the world a better place: 

  • Set up a UNESCO/UNICEF club in my school (promote peace education).
  • Eat less meat.
  • Try to convert others to my faith.
  • Contribute to promoting education (for girls) in developing countries.
  • Volunteer for a charity.
  • Volunteer abroad.
  • Join a political party.
  • Join a pro-EU mouvement.
  • Join an alter-globalization organisation.
  • Set up a business, make a fortune and spend millions helping others!
  • Write a best-seller (hit song, the script of a Hollywood blockbuster, whatever) to make people aware of a problem /make them happy.
  • Do my best to lead an "ordinary" life (get a job, find a partner, etc.).
  • Buy more Fair Trade goods and organic produce.
  • Show others how to live (by being nice, polite, humble, considerate, helpful, etc.).
  • Set up an international young people's holiday camp with a theme (like music and dance).
  • Become a great leader (lead by example).
  • Plant many trees.
  • Join a monastery.
  • Design the ideal city.
  • Organize holidays for families from poor areas.
  • Join the army.
  • Boycott goods sold by multinational firms (those that exploit child labor, etc.).
  • Contribute to AI research.
  • Emigrate to Mars.
  • Become a world-famous scientist (and come up with something amazing which will solve global warming).
  • Join Greenpeace.
  • Become an honest politician.
  • Become a world-famous medical doctor and find a cure for AIDS.
  • Adopt lots of kids.
  • Set up an association to help refugees.
  • Get elected to a students' union.
  • Encourage inter-faith dialogue.
  • Set up a community garden.
  • Help poor kids with their homework.
  • Join the Red Cross.
  • Fight for social justice.
  • Become an international lawyer (work for the European Court of Human Rights or the International Criminal Court).

What do you do now to contribute to making the world better (for example: what initiatives or associations do you support and how do you do so)?

What do you want to do later in order to contribute to improving the state of the world?